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RASOuLo  ALLAH
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9 avril 2006

Mahamed

Mahomet


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Mahomet ou Mohammed ou encore Muhammad (محمد [muammad] en arabe) est né à La Mecque en 570 et mort à Médine en 632. Il est chef religieux, politique et militaire arabe, fondateur et prophète de l'islam.

Les noms de Mahomet

Le nom complet de Mahomet est Abu-l-Qâsim Muhammad Ibn `Abd Allâh Ibn `Abd Al-Muttalib Ibn Hâshim. Le nom proprement dit y est précédé par la kunyah marquant la paternité (père de Al-Qâsim) et suivi par le nasab c'est-à-dire la généalogie (fils de `Abd Allâh, le fils de `Abd Al-Muttalib, le fils de Hâshim). De nombreux autres noms (laqab) lui ont été attribués, soit de son vivant, soit par la tradition islamique. On en compte 201, dont Al-Mustafâ et Al-Mukhtâr qui signifient l'Élu, Al-Amine qui signifie le Loyal, Ahmad et Mahmoud qui sont dérivés de la même racine que Muhammad.

La version arabe 'Muhammad' s'écrit avec 4 consonnes mîm, hâ', mîm et dâl et se prononce 'Mouhammad', qui signifie en arabe « Celui qui est digne de louanges », « le Louangé ». Le terme français Mahomet est une déformation du turc Mehmet. À noter que Mohammed devient Muhammet ou Mehmet en Turquie, Mohand en langue berbère, et Mamadou dans certains pays d'Afrique noire par déformation de la forme arabe vocalisée Mouhammadou.
La variante francisée Mahomet est proche des versions des langues romanes apparentées : Mahoma en espagnol, Maomé en portugais, Maometto en italie. Elle est cependant rejetée par une partie des musulmans francophones. Un débat récent qui a fait l'objet d'une pétition expédiée à l'
Académie française estimait que : « Mohammed signifie en arabe, le Béni. Et ce sens est parfaitement apparent dans le terme lui-même alors que Mahomet provient de l'expression « Mâ houmid » qui en est la négation. ».

Dans le Coran et les hadiths, Mahomet est habituellement appelé le messager de Dieu (rasoul) (الرَّسُول ar-rasūl, le messager; l'envoyé), plus de 200 fois dans le Coran. Il est également désigné par l'expression prophète (nabi) (النَّبِيّ an-nabīy, le prophète). Ces deux appellations renvoient à une distinction faite en islam entre deux catégories de personnes investies d'une mission apostolique ; les messagers de Dieu, appelés aussi envoyés de Dieu, sont d'après la terminologie islamique les personnages ayant reçu la révélation de lois abrogeant les lois des messagers qui les auront précédés, avec l'ordre de le transmettre aux hommes, tandis que les prophètes reçoivent une révélation par les mêmes voies ainsi que l'ordre de transmettre un message aux hommes mais ce message ne leur est pas propre, il est celui du messager qui les aura précédé. Selon cette classification, tout messager est un prophète mais ce n'est pas tout prophète qui est messager. Les uns comme les autres reçoivent la révélation mais seuls les messagers reçoivent un livre ou une loi nouvelle. Selon la tradition musulmane il y aurait 124 000 prophètes et 313 messagers, le premier d'entre eux étant Adam le premier des humains et le dernier Mahomet, l'un comme l'autre étant des prophètes messagers.

« Ô gens ! Le Messager vous a apporté la vérité de la part de votre Seigneur. Ayez la foi, mieux vous vous en porterez. Et si vous ne croyez pas (qu'importe !), c'est à Dieu qu'appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Dieu est Omniscient et Sage. » Le Coran (IV ; 170)

D'après ce verset Mahomet est désigné par le Coran comme étant le messager de Dieu.

« Certes les hommes les plus dignes de se réclamer d'Abraham, sont ceux qui l'ont suivi, ainsi que ce prophète ci, et ceux qui ont la foi. Et Allah est l'allié des croyants. » Le Coran (III ; 68)

Dans ce verset, outre le fait que le Coran qualifie Mahomet de prophète, on retrouve la filiation revendiquée par l'islam vis-à-vis des autres religions et des prophètes bibliques. Non seulement le message prêché par Mahomet est inscrit dans la suite des religions célestes précédentes -- ce que peuvent contester les adeptes de ces religions -- mais le Coran affirme que la venue de Mahomet était annoncée dans la Torah et les Évangiles (le paraclet), si l'on s'en tient au verset suivant :

« Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu'ils trouvent écrit (mentionné) chez eux dans la Torah et l'Évangile. » Le Coran (VII ; 157)

Annonce de la venue du prophète

Le Coran affirme que la venue de Mahomet comme prophète de l'islam pour toute l'humanité est annoncée dans la Torah et dans les Évangiles.

« Comment pouvez-vous désirer qu'ils croient avec vous, alors que certains d'entre eux ont altéré sciemment la parole de Dieu, après l'avoir entendue ? » Le Coran (II ; 75)

Certains exégètes Réf. nécessaire voient dans ce verset une accusation envers les juifs et les chrétiens. Un nom céleste de Mahomet est Ahmad qui peut se traduire en grec par περικλυτος (periklytos : loué, renommé, célèbre). Dans l'évangile selon Jean XIV:16, XV:26 et XVI:7, Jésus annonce l'arrivée du παρακλητος (parakletos : avocat, défenseur, réconfort). Dans les Églises chrétiennes, on considère que ce paraclet est l'Esprit Saint, et qu'il est venu à la Pentecôte de l'an 30 sur les disciples de Jésus.

Une polémique entre chrétiens et musulmans est née de cette situation.

La tradition islamique affirme que Mahomet est le dernier (au sens du sceau) des prophètes, qu'il scelle ainsi le cycle de la prophétie, en confirmant et en totalisant les messages véhiculés précédemment par la lignée des prophètes.

Biographie

Naissance et enfance

Mahomet naît à la fin du VIe siècle, vers 570, à la Mecque, cité caravanière vivant du commerce des marchandises transitant de l'Inde vers l'Occident via Aden puis la Syrie, en tranversant le désert de la péninsule arabique. Âgé de soixante-trois ans, il décédera vers le 8 juin 632 à Médine. Il est le prophète de l'Islam et le créateur du premier État musulman.

L'année de naissance du Mahomet est appelée traditionnellement Année de l’éléphant en référence aux événements qui s'y sont déroulés. Le général chrétien éthiopien et vice-roi du Yémen, Abraha, avait attaqué en vain La Mecque avec une troupe d’éléphants pour démolir le sanctuaire vénéré par les Arabes (la Ka`ba). Le Coran rapporte ce récit (Sourate Al-Fil), et il est dit que l'attaque fût repoussée par la riposte miraculeuse d'oiseaux jetant des pierres brûlantes. La tradition musulmane dit que des témoins oculaires de cette attaque étaient encore en vie lors de la révélation de cette sourate.

Mahomet appartient à la tribu de Quraysh (ou Koreish), une très ancienne tribu arabe. Il descend de Ghâlib, fils de Fihr, surnommé Quraych, guerrier puissant et redouté. Son père `Abd Allâh Ibn `Abd Al-Muttalib est fils de `Abd Al-Muttalib, fils de Hâshim, prince des Qurayshites, gouverneur de La Mecque et intendant de la Ka'ba.

La famille de Mahomet est Hachimite par référence à son grand-père Hâshim Ibn `Abd Manâf. Les Koreishites se réclament de descendance d'Ismaël, fils d'Abraham, et ont la garde de la Ka'ba, sanctuaire reconstruit par Abraham et son fils Ismaël, selon la tradition musulmane, et désigné par le père des trois monothéismes comme un lieu de pèlerinage.

Mahomet est issu du mariage de `Abd Allâh Ibn `Abd Al-Muttalib et Âminah (Amina ou Aamina bint Wahb) fille de Wahb, chef du clan médinois des Banû Zahrah. Elle accouche du Prophète Mūhammād à La Mecque dans la maison de son oncle paternel Abû Tâlib du clan des Banû Hâshim, le lundi 12 du mois de Rabî`. Son accoucheuse est Ash-Shifâ', la mère de `Abd Ar-Rahmân Ibn `Awf.

la mort de son père `Abd Allâh survient avant la naissance de Mahomet, à Yathrib qui, depuis, a pris le nom de Médine. Le septième jour après sa naissance, son grand père `Abd Al-Muttalib donne un nom à son petit-fils : Mahomet, ce qui signifie "Le Loué". Umm Ayman Barakah Bint Tâlib, une esclave abyssinienne de son père, s'occupe de lui.

Conformément à la coutume des familles nobles de Quraysh, sa mère Âminah le confie à une nourrice, d'abord à Thuwaybah, la servante de son oncle Abû Lahab, puis à Halîmah Bint Al-Hârith As-Sa`diyyah (de la tribu des Saadites), qui emporte le nourrisson dans le désert, où son mari vit avec la tribu des Saadites (Banû Sa'd), à l'écart du reste de la population. La vie dans le désert, au milieu des bédouins réputés pour la pureté de leur langue, était sensé prodiguer aux enfants santé et force d'expression.

Un jour, alors que Mahomet et l'un de ses frères de lait avaient la garde de quelques bêtes à proximité des habitations, Halîmah et son mari Abû Kabshah sont alertés par leur fils de lait que Mahomet a été pris à partie par deux hommes de blanc vêtus, qu'ils l'ont couché sur le sol et lui ont ouvert le torse. Accourant sur les lieux, Halîmah et son mari trouvent leur enfant debout tout pâle. Le jeune Mahomet leur explique que deux hommes vêtus de blanc étaient venus et l'avaient couché par terre, et qu'ils lui avaient ouvert le torse et en avaient extrait quelque chose. Selon la tradition musulmane, les deux hommes vêtus de blancs seraient deux anges, envoyés pour purifier le coeur de l'enfant, destiné à être prophète, et pour apposer le sceau de la prophétie entre ses épaules.

Craignant pour la santé de l'enfant, Halimah s'empresse de rendre l'enfant à sa mère Âminah qui meurt trois ans plus tard ; il a à peine six ans. Son grand-père paternel `Abd Al-Muttalib le prend alors dans sa maison. Deux ans après, sur son lit de mort, `Abd Al-Muttalib charge Abû Tâlib, l'aîné de ses enfants, frère utérin de `Abd Allâh, de prendre soin de Mahomet. Son oncle Abû Tâlib - le père d'Ali - eut soin de l'élever comme ses propres enfants.

Jusqu'à l'âge de 40 ans il y a peu de détail écrit sur sa vie, elle est reconstituée d'après la tradition orale, mise par écrit 140 ans après sa mort, grâce à de nombreux temoignages de ceux qui avaient connu ses premiers compagnons. Il aurait été berger puis caravanier avant d'entrer au service de Khadija, une riche veuve qui organisait des caravanes marchandes. Malgré leur différence d'âge (Khadija avait 40 ans et Mahomet environ 25), ils se marient et auront un fils, Al-Qâsim qui mourut en bas âge, et quatre filles, Zaynab, Ruqayyah, Umm Kulthûm et Fâtima, la future épouse d'Ali.

Jeunesse

Alors que Mahomet a douze ans, Abû Tâlib décide de tenter sa chance dans le commerce caravanier avec la Syrie. Son neveu insiste pour l'accompagner. Arrivés à Bostra (Al-Basrah), ils s'arrêtent à un monastère où ils se font remarquer par un moine nommé Bahira. D'après Ibn Ishaq, le célèbre chroniqueur, le moine reconnaît en l'enfant le futur prophète grâce à différents signes consignés par la tradition ecclésiastique, dont le sceau de la prophétie qu'il portait dans son dos. Sur ce, il recommanda fortement à Abû Tâlib de rebrousser chemin et de garder son neveu des yeux des Chrétiens et des Juifs d'Orient. L'oncle obtempéra et renonça par la suite à ces voyages.

À la Mecque, Mahomet se distinguera des gens de son âge. Il est fort, judicieux dans ses propos, énergique dans ses expressions, fidèle à ses amis, et plus encore à ses promesses, il évite avec un soin extrême tout ce qui eut pû faire soupçonner en lui quelque goût pour le vice, quelque penchant à la licence.

Les Qurayshites ayant déclaré la guerre (connue sous le nom d'El Fijar, vers 590) aux Tribus de Kénan (Canaan) et de Hawazan, ils marchèrent contre elles commandés par Abû Tâlib. Mahomet, âgé de vingt ans se distinguera par son intrépidité. Les deux Tribus sont battues et dispersées.

Quelques temps plus tard, les fondations de la Kaaba sont gravement touchées par des pluies torrentielles. Menaçant de s'effondrer, le sanctuaire dut être démoli et reconstruit par les Qurayshites. Quand il s'agit d'y reloger la pierre noire, une météorite vénérée par les Arabes depuis le temps d'Abraham, les tribus ne s'accordent pas sur le choix de celui qui aura l'honneur de replacer la pierre sacrée. Elles conviennent qu'il reviendra au premier qui se présentera le lendemain à la porte du temple. Ce fut Mahomet. Pour ménager les susceptibilités, il enleva sa cape et y plaça la pierre noire, qu'il fit élever ensuite par deux Arabes de chaque tribu, et la prenant alors, il la plaça lui-même, sous le regard approbateur de tous les habitants de la Mecque, enchantés de la noblesse de cette action, pour démêler l'orgueil qui en avait été le motif.

Le contexte religieux et culturel en Arabie

Les Arabes errent dans leur désert en une lente et continuelle migration qui les porte du Yémen trop dense vers la Méditerranée. Ils vivent chichement de quelques razzias. Rares sont ceux qui cultivent dans le Hedjaz, ceux qui commercent ou pratiquent l'usure dans les échoppes de La Mecque et au passage des caravanes qui relient l'Inde à la Syrie. La période de troubles politiques et économiques, le matérialisme des marchands à courte vue favorise la recherche de nouveaux horizons spirituels, et pourquoi pas vers le monothéisme des juifs, des chrétiens ou des mazdéens.

Quelques décennies avant la naissance de Mahomet, le mouvement des Hanifs naît en Arabie d'une frustration vis-à-vis des religions exitantes et aspire à la restauration de la religion d'Abraham. Les adeptes de ce mouvement s'écartent des turpitudes (beuveries et luxure) dont les Arabes sont devenus coutumiers au fil des siècles et du culte des idoles. La venue annoncée de l'ultime prophète occupe les cercles religieux et fait l'objet de surenchères entre les différentes communautés religieuses qui espèrent le soutien victorieux de l'Envoyé du Ciel.

Sa mission apostolique

Dans ce contexte, Mahomet effectue de nombreuses retraites spirituelles. C'est en 610 que, pour la première fois, l'ange Gabriel (Jibrîl) lui apparaît dans la grotte « Hirâ' » où il avait coutume de se recueillir et lui transmet la révélation, la parole de Dieu. Mahomet qui a 40 ans commence à transmettre les versets qu'il déclare être révélés par Allah et dictés en arabe par l'ange Gabriel (Djibril), cette dictée durera vingt-trois ans. Les révélations se sont accomplies ponctuellement ou régulièrement selon les péripéties de la vie du prophète et de la communauté des croyants. Ils formeront le Coran, qu'il prend soin dès le début d'enseigner oralement. Effrayé par la première visite de l'ange Gabriel, Mahomet se réfugie auprès de son épouse et lui raconte ce qui venait de lui arriver.

Khadîjah couvre le prophète à sa demande (conférer la sourate intitulée « Al-Muzzammil ») et s'enquiert auprès de son cousin, Waraqah Ibn Nawfal, qui lui annonce que son époux est le prophète attendu. Khadîjah retourne voir son cousin en compagnie de Mahomet ; Waraqah lui confirme qu'il est un prophète de Dieu, que l'apparition de la grotte de Hirâ' n'est autre que l'ange Gabriel et lui annonce les difficultés qu'il allait endurer dans l'accomplissement de sa mission et que son peuple allait le bannir. D'emblée Khadîjah croit en son époux et lui apporte un soutien inconditionnel. De ce fait, elle est considérée comme la première croyante.

Sans tarder, Mahomet fait part secrètement de son message à ses proches, et avec eux il fonde un groupe de croyants qui s'appelleront les musulmans : nommés ainsi en référence au prophète Abraham (muslim, celui qui se donne, qui se soumet volontairement à Allah « Dieu »). Puis, la prédication devient publique et s'étend à l'ensemble des Quraysh.

Bien que ses contemporains acceptent difficilement d'abandonner leurs croyances et leurs pratiques ancestrales, en trois ans, il réussit à s'entourer d'une petite cinquantaine de disciples. Ils sont une centaine au bout de cinq ans. La croissance du groupe inquiète les Mecquois, et les persécutions contre Mahomet et les siens se font de plus en plus vives après la mort de Khadija et d'Abû Tâlib. Une première vague d'immigration emmène une partie des musulmans en Éthiopie où ils vivent quelque temps sous la protection du Négus, le Roi Chrétien d'Éthiopie. Mahomet profite de la saison du pèlerinage qui voyait affluer vers la Mecque les Arabes de toutes les régions de la péninsule arabique pour prêcher le message de l'islam. Il conclut un pacte avec un groupe de médinois qui acceptent son message. L'année suivante, la communauté musulmane médinoise est plus nombreuse. Soixante-dix hommes et cinq femmes se rendent en pèlerinage à la Mecque pour prêter allégence au prophète et lui proposer leur protection s'il s'installait à Médine. L'ordre est donné aux musulmans mecquois d'émigrer (hégire) à Yathrib (future Médine) en 622, année de l'hégire, à l'origine du calendrier musulman. Le Prophète est le dernier à partir en compagnie de son fidèle ami et futur calife Abû Bakr. Ali reste derrière lui avec pour mission de restituer les dépôts dont Mahomet avait la garde à leurs propriétaires.

Mahomet chef d'État

Mahomet réorganise Yathrib, où il est en même temps chef religieux, politique et militaire. Il s'appuie à la fois sur les deux tribus arabes et les trois tribus juives qui y vivent. Un pacte-constitution régit les relations entre les différentes communautés religieuses qui habitent la ville, garantissant notamment à tous les citoyens la liberté de conscience. Ce serait, selon l'appréciation du professeur Muhammad Hamidullah, la première constitution écrite de l'histoire. Néanmoins, ce nouvel ordre est venu contrarier les intérêts des notables de la ville dont `Abd Allah Ibn Ubayy Ibn Salûl, le chef du mouvement des "Hypocrites", et ceux des tribus juives de Médine, qui vivaient du trafic d'armes.Réf. nécessaire

Se réclamant de la même racine que les deux autres monothéismes, l'islam prêche un message universel, adressé à toute l'humanité. Les premiers musulmans se sentent proches spirituellement des communautés juives et chrétienne avec lesquelles ils partagent de nombreuses croyances et pratiques. Aux yeux des musulmans, l'adhésion de ces deux communautés religieuses au message de l'islam semble couler de source. A la Mecque déjà, le Coran racontait l'histoire des prophètes et des rois hébreux (Noé, Abraham, Isaac, Jacob, Salomon, David,...), invitant les musulmans à prendre exemples sur leur patience face aux épreuves et à espérer en Dieu. Les musulmans observent jeûnes et prières (les musulmans prient initialement en direction de Jérusalem) et font la promotion des mêmes valeurs morales. De même, certains interdits alimentaires bien que moins contraignants en islam rappelent ceux imposés par la casherout (nourriture autorisée aux juifs). Arrivés à Médine, les musulmans comémorent par le jeûne de `Âshûrâ' le jour où Moïse et ses disciples furent sauvés de Pharaon.

Certains juifs, à l'instar du rabbin `Abd Allâh Ibn Salâm, reconnaissent en Mahomet le prophète tant attendu et embrassent l'islam. Mais les Juifs de Médine ne se convertissent pas en masse pour autant à l'islam. Au fil du temps, les musulmans déchantent et prennent leurs distances avec les Gens du Livre. La rupture est marquée lorsque la direction de la prière devient la Ka`bah à la Mecque et non plus Jérusalem.

Les musulmans font l'objet d'attaques de la part des Mecquois et ripostent. Pendant le mois de ramadan en l'an 2 après l'hégire, la bataille de Badr éclate. Il s'agit du premier conflit mené par une armée musulmane stricto sensu. Elle aurait opposé 317 soldats musulmans à un millier de soldats mecquois. La victoire contre les Mecquois assoit l'État musulman naissant et constitue un atout psychologique pour les musulmans. Le mois de jeûne, Ramadan, est par la suite fixé le mois anniversaire où aurait commencé la révélation du Coran ou, selon une autre version, pour commémorer la bataille de Badr.

Les Mecquois prennent leur revanche lors de la bataille de Uhud, en l'an 3 après l'hégire. Supportant mal la mainmise des musulmans sur Médine, certains notables juifs, à l'instar de Salâm Ibn Abî Al-Haqîq, auraient profité de cette défaite pour se rendre à la Mecque et inciter les Mecquois à revenir à la charge. Afin d'en finir avec la menace que constituait à leur yeux ce nouvel état, les Mecquois forment une coalition regroupant plusieurs tribus arabes dont Gatafân, Banû Sulaym, Banû Asad, Fazârah et Ashja`. En l'an 5 après l'hégire, une armée de dix mille soldats marche sur Médine, qui se retranche derrière un fossé creusé sur la proposition du compagnon de Mahomet, le Persan Salmân Al-Fârisî. Le siège de la ville s'installe dans la durée. Quelques escarmouches opposent les deux parties. La diplomatie Mecquoise tente secrètement et réussit à soudoyer la tribu juive des Banû Quraydhah qui avait la charge d'une partie du front. Mahomet envoie quatre émissaires aux Banû Quraydhah pour s'assurer de la réalité de leur soutien, mais les emissaires sont mal reçus et constatent la défection des Banû Quraydhah. En parallèle, un homme de Ghatafân nommé Nu`aym Ibn Mas`ûd se convertit secrètement à l'islam et reçoit l'ordre de semer la zizanie entre les coalisés. Il réussit à faire douter les Banû Quraydhah de la solidarité des coalisés en cas de défaite, et fait douter les premiers de la sincérité de leurs alliés médinois. Exténués par le siège et les intempéries, les coalisés décident de lever le siège laissant les Banû Quraydhah à leur sort. Après un siège de 25 jours, ces derniers sont soumis au jugement de la Torah par leur allié de jadis Sa`d Ibn Mu`âdh : les hommes de la tribus sont tués, leurs biens confisqués et leurs femmes et enfants sont asservis. En l'an 6, Mahomet part en pèlerinage à la Mecque à la tête d'un convoi de 1400 pélerins et multiplie les signes de ses intentions pacifiques. Les Mecquois leur refusent l'accès au sanctuaire mais signent avec les musulmans la trève dite d'Al-Hudaybiyah. En l'an 10 après l'hégire (en 629-630), la trève est rompue lorsque une tribu alliée de la Mecque agresse une tribu alliée de Médine. Mahomet marche secrètement sur la Mecque à la tête de 10 mille soldats. Aux portes de la ville, il garantit la sécurité de toute personne non combattante et déclare une amnistie générale. La Mecque se rend alors sans opposition. Des conversions en masse d'anciens opposants sont relatées. A partir de l'hégire, il aura falu neuf ans pour que toute l'Arabie embrasse l'islam, par conviction, ou par intérêt stratégique. Mahomet ordonne l'arrêt des razzias entre tribus arabes déclarant lors de son Sermon d'Adieu : "Le musulman est intégralement sacré pour le musulman, son sang est sacré, ses biens sont sacrés, son honneur est sacré."

L'unification de la péninsule arabe sous la bannière de l'islam n'est pas de nature à laisser ses puissants voisins indifférents. Mahomet décide donc d'envoyer ses ambassadeurs en Egypte, en Perse et à Byzance, entre autres destinations, pour transmettre son message. L'ère de la conquête au-delà de la péninsule va alors commencer.

Après avoir réorganisé l'administration et assis l'influence de l'islam à la Mecque, il retourne à Médine, où il meurt en 632 âgé de soixante-trois ans après une courte maladie. Il fut enterré dans son appartement mitoyen de la mosquée prophétique. Un agrandissement de la mosquée de Médine sous la dynastie omeyyade se fait autour de son tombeau, dorénavant à l'intérieur de la mosquée, isolé par un triple mur.

Après sa mort, ses disciples continuèrent de se transmettre oralement et sous forme d'écrits les paroles d'Allah révélées à Mahomet, avant qu'elles ne soient rassemblées définitivement en un seul livre, le Coran, par le troisième calife Uthman moins de vingt ans après la disparition du prophète.

Mahomet, père de famille

Après le décès de Khadîjah, il épouse la veuve Saouda (Sawda). Puis avec Aïcha fille d'Abu Bakr. En 627, il prend pour concubine Rayhana, une juive, puis Myriam en 629, une chrétienne ; la même année, il se marie avec Saffiyya, une juive, en accord avec les règles de mariage de l'islam.

wikipedia

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